Les Arpalines
Les Arpalines, aussi appelées « fille d'Arpal », sont des pierres luminescentes aux caractéristiques très particulières. Elles représentent une étape intermédiaire entre le règne minéral et végétal car, à la différence des autres gemmes, elles semblent avoir une vie propre. On constate notamment qu'elles sont capables de se « reproduire » par division et même de migrer.
Les Arpalines ne se taillent pas. Des artisans spécialisés les libèrent de leurs gangues des roches avec les plus grandes précautions afin de ne pas « blesser » la pierre. Elle perdrait alors en luminosité et pourrait éventuellement s'éteindre.
Les mineurs ne cherchent pas les Arpalines à proprement parler puisque celles-ci sont en « mouvement ». Avec de la chance, ils tombent sur un filon que l'on appelle « bosquet » et on les cueillent dans la plus grande discrétion pour éviter une ruée.
Il existe 8 couleurs connues qui semblent apparaître dans des proportions globalement égales à l'échelle du monde Arawen. À taille égale, leurs valeurs ne sont pas les mêmes :
Les plus recherchées sont les blanches et les noires. Les premières pour la puissance et la pureté de la lumière qu'elles produisent, les secondes car elles n'éclairent pas mais projettent aux alentours une pénombre, fort pratique pour passer inaperçu...
Les Arpalines jaunes, oranges et rouges sont dites « chaudes ». Elles sont utilisées principalement par les Wamkay, les races du jour, tandis que les Arpalines bleues, vertes et mauves, dites « froides », sont plutôt prisées par les Chivakay, les races de la nuit. Mais il n'y a pas de conventions ou d'obligations sauf chez certaines tribus, peut-être, ayant des lois particulières sur ce sujet.
On prétend également qu'il existe des Arpalines-mères, dont les couleurs changent au même rythme que les phases de Chiva, l'astre de la nuit. Rumeur ou vérité bien cachée ? Le mystère demeure...
L'archipel de Lazayul
L'archipel de Lazayul compte cinq îles principales et une vingtaine d'îlots non habitables, éparpillés sur environ 200 de kilomètres carrés. Parmi les plus grandes îles, quatre seulement possèdent des villages, et une seule, l'île de Kip-Pa peut se targuer d'avoir une véritable ville : Poniama, la capitale de l'archipel. La cinquième se nomme Kwetz et de nombreuses légendes parlent d'esprits sauvages, de ruines hantées, de malédictions... si bien que les pêcheurs et les marchands ne s'en approchent que rarement. Certains pirates ont bien essayé d'y établir des bases mais une race de singes hexapodes appelés « Kipoun » mène la vie si dure aux étrangers, qu'il est impossible de définitivement s'y installer. Le climat y est équatorial avec des « sursauts météorologiques ». Le vent peut se lever en quelques minutes, la pluie tomber en averses violentes puis le soleil réapparaître aussitôt. Les naufrages ne sont donc pas rares malgré le fait que les autochtones (principalement des Géants), soient de bons navigateurs. La ressource qui fait la richesse de ce petit royaume perdu au milieu de eaux turquoise est un coquillage appelé nacre-vermeil. La collecte de ce bivalve à la dorure exceptionnelle est délicate. En effet, les colonies se développent dans des grottes sous-marines qu'elles partagent avec une espèce de murène à la morsure particulièrement douloureuse. La récolte ne se fait que les jours de grand beau temps par des plongeurs ou plongeuses en apnée. La vente est très contrôlée : le roi en a le monopole. Ses agents établissent un prix en fonction de la demande à l'export et de la qualité des nacres. La contrebande est passible de mort. Ces lois très strictes garantissent cependant à la population locale une stabilité financière et permet de maintenir l'équilibre écologique fragile de la ressource. Les coquilles sont transportées en secret vers le continent où elles sont livrées telles-quelles aux guildes d'artisans nacriers. Après un long travail de broyage et de macération, on obtient une couleur qui varient de l'argent à l'or selon l'éclairage. Le colorant sera alors utilisé pour la teinture des draperies, la fabrication d'encres ou de peintures. Un produit d'une rare beauté et donc luxueux, cela va sans dire... |
Les Kipouns
Les Kipouns sont des singes hexapodes (4 bras et deux jambes) endémiques de l'île de Kwetz, dans l'archipel de Lazayul. La description de leurs mœurs est très incomplète car peu de chercheurs se sont intéressés à cette espèce. D'autant que leur caractère hostile à l'égard des étrangers n'a pas facilité les rares études entreprises.
Les Kipouns vivent en groupe de 15 à 30 individus dans des nids de lianes enchevêtrées qu'ils construisent aux sommets des plus hauts arbres de la forêt vierge. Bien que leurs moyens de communication se limitent à des cris et des mouvements de bras, il semble que les Kipouns aient développé un début de langage et soient capables d'organiser une stratégie de harcèlement. D'autant que le chef de guerre est facilement identifiable du fait qu'il tient en main un bâton.
Les jeunes participent à toutes les activités des adultes et ne craignent pas de s'exposer au danger ce qui, compte-tenu de la taille de l'île, évite en partie la surpopulation. Les Kipouns se nourrissent essentiellement de fruits et d'insectes. Ils peuvent cependant organiser des chasses en cas de disette. Ils tentent parfois l'ascension des falaises à la recherches d'œufs de rapaces et ne rechignent pas à dévorer quelques oisillons. Leurs principaux prédateurs sont les serpents.
Il n'y a pas d'autres primates sur l'île. Compte-tenu de leur agressivité naturelle à l'égard des « bipèdes », on peut penser qu'ils ont pu faire la guerre aux autres espèces et sont les survivants de cette lutte fratricide. Des légendes prétendent même qu'ils seraient d'anciens Korrigans frappés par une malédiction...
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